Les carrelets de la côte de Jade

23/09/2025

La côte de Jade

C'est sur les côtes de Loire-Atlantique et de Vendée  que je vous emmène à la découverte des pêcheries traditionnelles : les carrelets.

Jour 1

Sur la route, je marque un arrêt à Préfailles pour photographier un bloc de falaise qui résiste aux assauts de la mer et du temps : la « Roche Percée ».

    Je passe Pornic pour me rendre sur la commune de La Joselière et y emprunter le sentier côtier pour un premier contact visuel avec les carrelets.

    La pêche au carrelet est une vieille tradition sur la Côte Loire-Atlantique et Vendéenne.

    Les carrelets tirent leur nom de ces nappes tressées de nylon qui sont immergées à l'aide d'un treuil.

    Au début du XXe siècle, les pêcheurs utilisaient un carrelet (filet à maille carrée) suspendu à de longues perches de châtaigner, démontables et portables, aussi appelées « bois debout ». La pratique de cette technique de pêche a évolué au fil du temps. Les pêcheries ont progressivement été aménagés avec des pontons, aussi appelés « estacades », et agrémentés de cabanes pour faciliter l'accès de la pêche à marée haute,  La pêche au carrelet a été reconnue « patrimoine culturel immatériel national » en 2021 par le ministère de la Culture. 

    On ne peut construire une pêcherie qu'à un emplacement où il y en a déjà eu une. Toutes requièrent une AOT (Autorisation d'occupation temporaire du domaine public), délivrée pour une durée déterminée par le gestionnaire du domaine public fluvial ou maritime.

    Aujourd'hui, les carrelets sont essentiellement utilisés pour la pêche de loisir. La plupart des pêcheries de la Côte de Jade appartiennent à des particuliers, des mairies ou des associations, et sont donc privées et interdites au public.

    Néanmoins, certaines pêcheries, municipales ou associatives, peuvent se louer à la marée.

    En remontant le sentier côtier dans le sens inverse,  j'aperçois d'autres carrelets à flanc de falaises.

    Après cette séquence photo sur les carrelets, je reprends la route pour l'île de Noirmoutiers où je vais passer la nuit. Après le dîner, je fais un rapide repérage à la lampe frontale de mon spot du lendemain matin.

    Jour 2

    6h00, je traverse les bois à la lampe frontale, dans une nuit noire, pour me rendre sur l'estacade de Noirmoutiers, repérée la veille. Une estacade est sorte de longue jetée à claire-voie constituée d'un assemblage de bois, de pieux et de pilotis. 

    J'arrive au moment où le crépuscule nautique cède la place à l'heure bleue avant que le ciel ne s'embrase. Seul un pêcheur m'a précéder sur le ponton.


    Je quitte l'île de Noirmoutiers et remonte ensuite nord-ouest avant de faire une halte au Porteau, à La Barre de Monts. En amont du pont des carrelets bordent le canal de la Taillée, tandis qu'en aval se situe un petit port avec ses pontons en bois et ses cabanes ostréicoles.

    Toujours plus au nord, sur la commune Les Moutiers-en-Retz, je découvre, à marée basse, un alignement de carrelets bordant une immense plage.

    Mon dernier spot de la journée sera les roches dorées de la Plage de la Rinais à La Bernerie-en-Retz. Un dernier carrelet pour la route ...